Si on tentait ?

Dernière édition par Oraura le Mar 7 Mar 2017 - 9:38, édité 1 fois

Les hautes grilles du château lui paraissaient infranchissables. Face à cet édifice, elle se sentait plus petite qu'elle l'était. La cuivrée s'encouragea mentalement. Elle souhaitait vraiment réussir dans cette branche. Au fond d'elle, se sentait capable de cela. Face au garde, elle tendit le courrier.

Bonjour... Oraura de Marast. Je suis attendue. Pouvez vous prévenir le chancelier, s'il vous plait.

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Sujet: Re: Si on tentait ? Mar 7 Mar 2017 - 7:48

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Le garde prévenir le chancelier qu'un jeune femme attendait devant les grilles du château. Peut-être serais ce la mystérieuse demoiselle qui désirait s'engager à Cléron. Le doute ne fut plus permis quand il se retrouva face à la propre lettre qu'il avait envoyé à la future ambassadrice avec un peu de chance Il prit quelques papiers, demanda à ce qu'une salle soit préparée pour un entretien et se dirigea vers l'entrée.

Bonjour Mademoiselle, je suis Alexis de Montfort Laval Saint Iane, Chancelier de Franche Comté, je vous souhaite la bienvenue à Cléron. Je vous en prie installez vous, désirez vous boire ou manger un petit quelque chose avant que nous ne commencions ?

Sujet: Re: Si on tentait ? Mar 7 Mar 2017 - 10:11

Oraura profita du laps de temps où elle se retrouva seule pour observer discrètement les alentours, sans curiosité malsaine. Les gardes faisaient des allées-venues, ballet bien orchestré. Elle fut arrachée à son examen des lieux par l'arrivée du chancelier. Elle se sentait un peu intimidée et une petite crampe lui comprima la cage thoracique. Toutefois, elle salua d'une inclinaison de tête en rougissant

Bonjour Votre Excellence... Oraura de Marast, je suis honorée de vous rencontrer.

Les quelques pas qu'ils firent pour rejoindre une salle d'entretien lui permirent de s'apaiser un peu. Tout irait bien.

Je vous remercie Votre Excellence. Je voudrais bien de l'eau, s'il vous plaît.

Elle était prête.

(hrp : Merci pour l'explication. Irl avant tout. bon rétablissement)

Sujet: Re: Si on tentait ? Mar 7 Mar 2017 - 22:58

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c'etait donc bien elle. Un petit coup d’œil discret jaugeant la jeune fille. Elle semblait intimidée, les joues prenant une teinte rougie . Le Chancelier lui sourit, espérant pouvoir la décontracter un peu

C'est un honneur partagé mademoiselle de Marast. Je suis ravi de voir que vous avez trouvé facilement

La précédant il l'emmena dans le petit salon lui versant un godet d'eau bien fraîche et approcha les petits gâteaux aux pommes . Le tout déposé à ses cotés. Il prit place devant elle, l'observant un peu avant de reprendre .

Bien . Avant de vous poser un tas de questions sur la diplomatie, j'aurai aimé en savoir un peu plus sur vous Mademoiselle, Il ne me semble pas avoir pu vous croiser avant et j'aime savoir à qui j'ai à faire. Bien sur si vous trouvez cela trop personnel, je le comprendrais.

Sujet: Re: Si on tentait ? Mer 8 Mar 2017 - 10:00

Se retrouver dans le petit salon lui permit de se sentir plus à l'aise. Qui plus est, le chancelier ne semblait pas du genre à dévorer ses interlocuteurs. Elle le remercia de nouveau pour l'eau et les petits gâteaux, puis hocha la tête dans un sourire à ses dires.

Non, je comprends. Il est tout à fait normal que vous sachiez qui je suis, au delà d'un simple nom. Je suis née à Dôle, j'y ai passé ma tendre enfance, jusqu'à mes dix ans, pour être envoyée au couvent pour mon instruction.

Elle hésita à dévoiler qu'elle passait son temps, entre deux livres lus et les leçons apprises, à faire tourner en bourrique les religieuses avec des facéties jamais méchantes.

J'en suis sortie à seize ans, et je me suis installée à Pontarlier... petit village qu'on pourrait penser léthargique mais c'est un leurre. Je fais des gardes de nuit régulièrement... et, ah oui, j'aime le tir à l'arc.

Elle sourit en prenant une petite gorgée d'eau.

Je suis plutôt discrète... c'est pour ça que nous ne nous sommes jamais croisés. Est ce que... c'est suffisant ?

Elle ne voyait pas bien l'intérêt de lui préciser qu'elle cultivait du blé. Si elle avait eu un élevage de papillons, là, elle l'aurait dit.

Sujet: Re: Si on tentait ? Lun 13 Mar 2017 - 22:28

Il écoutait avec attention la jeune fille parler d'elle. Il savait que se juger soi meme était bien plus dur qu'il n'y paraissait, mais elle parlait d'elle avec douceur et honnêteté. Elle s'exprimait bien, et semblait avoir encore la candeur de son age.

C'est amplement suffisant, et je vous remercie d'avoir répondu aussi honnêtement. Pontarlier est un beau village malheureusement isolé, mais ses habitants font tout ce qu'ils peuvent pour le faire vivre. D'ailleurs si vous voyez Lecy, passez lui mon bonjour je vous prie.

Prenant un parchemin, une plume bien taillé.

Bien mademoiselle. Nous allons commencer la partie plus officielle de cette rencontre. Je vais vous poser quelques questions sur tout et rien, mais surtout pour connaitre vos attentes quand à un poste d'ambassadeur. Et à ce propos, pour vous, qu'est-ce qu'un ambassadeur? quelles qualités doit il avoir ? Vous pouvez vous aider de la charte de l'ambassadeur que voici

Il lui tendit quelques parchemins

Je vous rassure, vous ne devez pas tout connaitre par coeur, mais savoir vous appuyer sur ces documents pour vous aider

Sujet: Re: Si on tentait ? Mar 14 Mar 2017 - 10:53

Elle hocha la tête dans un sourire à l'évocation de la tempétueuse blonde qui gérait pourtant la mairie d'une main adroite.

Je n'y manquerai pas, votre Excellence.

Les choses sérieuses commençaient... Elle était certes moins nerveuse mais elle sentit de nouveau une petite vague d'angoisse dans le haut de son corps et ses joues rougir en saisissant les parchemins.

Je vous remercie...

Elle se trouva bien sotte et finit par sourire légèrement en inspirant et expirant doucement.

Je dois vous avouer déjà avoir pris connaissance de ces documents, aussi je vais tenter de répondre sans les regarder...

Et si elle sèche, elle trichera un peu, puisque les documents sont là pour ça.

L'ambassadeur est le représentant de sa province, de son autorité, de sa politique, auprès d'un autre territoire. Il est investi d'une mission... hmm... informative, qui est à double sens. Il donne l'information de sa province au territoire qui lui est attribué, et transmet les informations de ce dernier, sous forme de rapports, à son chancelier, et ce, de façon régulière. Il a également une mission de présentation aux cérémonies officielles.

Marqua une petite pause.

L'ambassadeur se doit d'être courtois en toute occasion... j'assimile ce rôle, de façon globale évidemment, à un messager de paix... Il doit être à l'écoute pour ne pas déformer l'information et être plus clair possible dans ses propos.

Elle s'arrêta enfin, pensant avoir résumer le plus justement possible le rôle d'un ambassadeur.

Sujet: Re: Si on tentait ? Jeu 30 Mar 2017 - 18:07

Reviendra quelques jours plus tard, déçue, démotivée, de ne pas avoir été prévenue de la décision d'un homme censé être diplomate.

De quoi vous dégoûter, une fois de plus, de vous investir où que ce soit.

à peine nommé, le Chancelier avait pris le temps de soulever les différentes affaires en attentes, lorsqu'il vu que deux prétendants aux postes d'ambassadeur étaient restés sans nouvelle, il soupira.
Puis apostrophant un valet, il le missionna

- Hé vous ! oui vous, venez ici...

d'un sourire, il dit :

- Veuillez remettre un pli à dame Oraura, faites lui savoir que si d'aventure, elle souhaite reprendre en cours la candidature en attente, je l'attenderai à mon Bureau.

Il glissa un velin dans les mains du valet et le congédia

Elle avait été tellement déçue de la manière dont s'était déroulées les choses. Il lui aura fallu apprendre la nouvelle de façon officielle, après des jours d'attente, se demandant si elle avait été à la hauteur.

La missive du chancelier nouvellement nommé lui redonna du baume au coeur, et se hâta pour être prête aux aurores dès le lendemain.
Les hautes grilles de château se dessinaient un peu différemment de la première fois où elle était venue. Peut-être parce que c'était moins impressionnant.... ou pas.
Une fois l'épreuve des gardes passée, elle trouva sans trop de mal le bureau du chancelier. Il n'était pas vraiment inconnu, bien qu'ils n'aient jamais échangé directement de mots. Du parlement solennel où fusaient souvent des propos desquels elle se sentait à des lieues, la cuivrée ressentait un peu plus d'aisance ici... mais...

C'est une Oraura aux joues rougies par une sensation de trac qui toqua à la porte du bureau.

Deuxième service.

- Entrez !

la voix était clair et patiente, le Chancelier nouvellement élu était installé derrière son bureau...sur le coin, deux fauteuils, un table d'appoint, l'une ou l'autre salaison et un pichet de vin attendait le bon vouloir du chancelier et des invités

- Mmmmh dame Oraura, bien , quelle heureuse surprise...j'ai eu peur que vous ne voudriez plus entendre parler de la Chancellerie, ce que...sur le fond, je n'aurais pas pu vous reprochez...et bien...installez vous...je suis à vous dans quelques minutes.

d'un sourire et d'un geste de la main, il lui montre les deux fauteuils, farfouillant velins, plume et encre.

Bonjour votre Excellence.

Elle s'était avancée de quelques pas dans le bureau, un sourire timide aux lèvres.

J'étais impatiente d'avoir des nouvelles à vrai dire.. j'ai peut être été découragée quelque temps, mais je reste motivée.

Son sourire s'affirma un peu plus.

Je vous remercie. Elle inclina légèrement la tête, se dirigeant vers les fauteuils désignés, et prit place dans l'un deux, retrouvant peu à peu le calme qui la caractérisait.

rejoignant la femme après avoir pris tout le fourbis dont il avait besoin, il sourit, s'intallant en face d'elle

- Bien, avez vous tous ce dont vous avez besoin ? Servez-vous si besoin ?
Donc, vous souhaitez devenir ambassadrice, voilà une bonne chose...puis je vous demander le pourquoi de cette volonté ?

il sourit, se servant quant à lui un verre de vin

- prenez le temps de la reflexion, ainsi, je vais relire les notes de mon prédecesseur.

Elle croisa les mains sur ses cuisses, après l'avoir remercié de nouveau, prise un peu au dépourvu par la question pourtant tout à fait légitime. Le choix de se lancer dans un discours pompeux, soulevant toutes ses qualités, précisant qu'elle était faite pour ce poste ne l'enchantait pas, et pour cause, elle n'aimait pas trop parler d'elle. Mais il allait bien falloir qu'elle avance quelques arguments. Fidèle à l'honnêteté qui la caractérisait, la cuivrée se lança avec simplicité.

J'ai choisi cette voie... naturellement, à vrai dire. Je voulais... je veux m'investir pour la Franche Comté. Etre ambassadeur s'est révélé à moi sans trop de réflexion.

Elle fit une petite pause pour se servir un peu de vin, qu'elle ne buvait que rarement.

J'aime l'image que représente cette fonction... Le fait de pouvoir échanger avec d'autres provinces, de transmettre des idées, d'échanger, des informations dans un climat serein... ou pour le maintenir.

Ce n'était peut être pas les meilleurs arguments de motivation qui existaient, mais elle avait parlé avec les mots qui lui semblaient les plus justes.

tout en relisant les notes du précédent Chancelier, il écoute avec attention Oraura

- Un climat serein...oui en temps normal c'est une réalité que de parler d'un climat serein, mais nul ne peut nous assurer de quoi demain sera fait, dès lors, ce climat peut très vite devenir tendu, avec un enjeu crucial. Comment pensez-vous pouvoir gérer cela ?

déposant les vélins de son prédécesseur, il reporta toute son attention sur la jeune femme, lui accordant un sourire sincére devant la question qu'il venait de poser

Elle hocha la tête à sa remarque, la comprenant parfaitement et prit une légère inspiration pour lui répondre, souriant calmement, mais les joues toujours un peu rouges :

C'est justement là tout l'art du poste d'ambassadeur... du moins je crois. Avec patience, pertinence... et calme tout en montrant toutefois, une certaine détermination dans les propos. J'imagine aussi qu'il faut faire des concessions également, sans que l'une ou autre des provinces soit lésée...

Elle avait répondu d'une traite, les mots étaient venus sans trop de réflexion. Elle ne savait pas si c'était une bonne chose et encore moins si c'était juste...mais c'était dit avec sincérité.

- Bien, bien, voilà une réponse intéressante qui mérite d'être analysée en temps voulu.
Nous arrivons à la fin de l'entretien...ils me restent trois questions à vous poser.

souriant à nouveau, il la regarda un instant puis prit la parole

- La première est assez directe, aussi, n'allez pas penser que j'ai une quelconque défiance envers vous, mais j'aime savoir avec qui je travaille, aussi, expliquez moi en quoi vous êtes une personne en qui je pourrais avoir confiance et de part moi, la FC pourrait avoir confiance ?

Reprenant, il dit

- Avez de quelconques compétences linguistique et pour terminer, avez-vous un souhait quant à l'ambassade dans laquelle vous souhaitez évoluer ?

Elle sourit à la question suivante. Une réponse facétieuse lui chatouillait déjà l'esprit mais se ravisa, jugeant que face au Chancelier, les petites taquineries qu'elle faisait au couvent ne seraient pas forcément bienvenues.

"Et bien... je n'ai que ma parole pour vous convaincre... Je suis souvent de garde à Pontarlier, je prends le poste de milicien régulièrement et... je fais partie du conseil... je suis commissaire aux mines... et je suis pilier de taverne mais je ne bois que de la tisane. "

Elle inspira légèrement et reprit

"En fait.. je veux faire honneur à la Franche Comté, justement en m'investissant dans cette institution, et prouver que les Francs- Comtois sont des personnes de valeur".

Elle parlait avec sincérité, tout en sachant pertinemment que les mots, même bien employés, n'étaient pas preuve formelle de franchise.

"Quant à une langue étrangère... j'ai un peu appris l'anglais au couvent.... et je n'ai pas du tout réfléchi au dernier point..."

Elle rougit une nouvelle fois. elle aurait dû se douter que cette question serait posée.

- Fort bien dame Oraura, vous me semblez motivée et au vu des effectifs de la chancellerie, je ne suis pas là pour faire la fine bouche.

Je vais donc vous laisser l'occasion de me montrer vos talents d'ambassadrice et de patience.

D'un sourire, il réfléchissa quelques instants avant de reprendre la parole.

- Vous n'êtes pas sans savoir que L'Empire et le Royaume de France ont signé la paix, tout comme vous n'êtes pas sans savoir que le Franc-Comte actuel souhaite avancer au mieux dans des négociations et des traités avec nos voisins du royaume de France.

A cette fin, je souhaiterai vous proposer, une mission d'une période de 2 mois afin d'établir au mieux des champs d'actions avec l'une des deux ambassades que vous aurez choisi. Au bon des 2 mois, j'effectuerai une évaluation sur votre travail et aviserai de la poursuite de notre collaboration.

Vous pourrez ainsi, appréciez l'enjeu et le travail à fournir.
Si vous êtes d'accord avec le projet, je vous invite à signer le présent document et à compléter les blancs qui m'aurait échapper.

Lui tend un velin représentant une fiche d'admission et d'engagement, ainsi que plume et encre.

Citation :: Nom in grabitus :Oraura

Nom officiel : Oraura

Titres : Dame de Marast

Lieu de résidence : Pontarlier (Franche-Comté)

Ambassade(s) souhaitée(s), province(s) appréciée(s) : Néant.

Possibilité de se déplacer In Gratibus en tant qu'ambassadeur : à préciser

Expérience diplomatique : Néant.

Expérience dans d'autres domaines : CAM

Distinctions : Néant.

Motivations : Aimerait pouvoir aider la Franche-Comté en travaillant dans une ambassade.

Quelques mots sur la personne : enjouée, volontaire, réfléchie.

Histoire avec la justice : Néant.

Niveau linguistique : Maîtrise le français. Notion en anglais.

17 avril 1465

La première partie semblait réussie... ou à minima, semblait convenir au Chancelier. Elle hocha la tête, attentive à chacun de ses propos, mesurant l'ampleur de l'aventure dans laquelle elle se lançait. Bien évidemment, le trac revint au même moment où Son Excellence lui tendit le document qui scellerait son engagement.

- Je suis d'accord. Et puis-je savoir quelles sont les deux provinces en question ?

Son coeur avait accéléré et c'est un avec un sourire réservé qu'elle signa.

Citation :: Nom in grabitus :Oraura

Nom officiel : Oraura

Titres : Dame de Marast

Lieu de résidence : Pontarlier (Franche-Comté)

Ambassade(s) souhaitée(s), province(s) appréciée(s) : Néant.

Possibilité de se déplacer In Gratibus en tant qu'ambassadeur : à préciser

Expérience diplomatique : Néant.

Expérience dans d'autres domaines : CAM

Distinctions : Néant.

Motivations : Aimerait pouvoir aider la Franche-Comté en travaillant dans une ambassade.

Quelques mots sur la personne : enjouée, volontaire, réfléchie.

Histoire avec la justice : Néant.

Niveau linguistique : Maîtrise le français. Notion en anglais.

17 avril 1465 Oraura de Marast

- Suis je bête, bien entendu. Actuellement, il y a la Champagne ou la Bourgonne...après si une province vous attire, il est encore temps de me le signaler.

Personne n'est affilié à ce jour en Bourgonne, en Champagne, j'avais à charge la relation, mais je peux m'en défaire si l'aventure vous tente.

Souriant, il prit le velin qu'il rangea soigneusement dans une farde avec d'autre velin présent sur son Bureau.

- Bien, il reste donc à savoir ou vous voulez vous lancé, ensuite, j'annoncerai votre engagement et vous donnerai la patene qui justifiera votre statut d'ambassadrice comtoise.

Elle n'en revenait pas... elle avait osé, elle était allée jusqu'au bout. Il fallait qu'elle soit à la hauteur. Lui rendant un sourire, elle hocha doucement la tête.

Eh bien, puisque personne n'y est encore, je prends la Bourgogne.

Elle n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait, mais était déterminée.

- Parfait ! La Bourgogne en ce cas. La mission qui vous est donc confiée est la suivante, établir des relations diplomatiques, commerciales et des projets de traités. Il y en a d'ailleurs un en cours sur une projet de collaboration judiciaire.

Je vous laisse en prendre connaissance. Je reste bien entendu disponible pour la moindre de vos questions.

Il sourit doucement lui remettant un vélin

- Voici votre patente. Elle vous permettra d'accéder à vostre bureau en Bourgogne.

Citation :: Lettres de créance

À mon éminent homologue,
Aux dignitaires étrangers,
À tous ceux qui liront et qui se feront lire,

Qu'il soit connu de tous, que nous, Kalvin von Dum, Chancelier de Franche-Comté, soucieux de recouvrer et enforcir les liens qui existaient entre la Franche-Comté et le Duché de Bourgogne, décidons d'accréditer auprès de Son Excellence Dame Oraura, Seigneur de de Marast en qualité d'Ambassadrice Permanente.

Les qualités, les facultés et les capacités de Dame Oraura nous sont de sûrs garants du zèle qu'elle mettra à s'acquitter de la haute mission qui lui incombe de manière à obtenir la confiance de Votre Excellence et à mériter par là-même notre approbation.

C'est dans cette conviction que nous prions Son Excellence de bien vouloir lui accorder un accueil bienveillant et d'ajouter foi et créance à toutes les communications qu'il Lui fera de notre part et au nom de la Franche-Comté, surtout lorsqu'il exprimera les assurances de notre haute estime et les meilleurs vœux que nous formons de Son bonheur personnel et pour la prospérité et la paix de Son peuple.

Puisse une collaboration fructueuse naître entre les deux Etats.

Rédigé et scellé au Château de Cléron, le vingt troisième jour du mois d'Avril de l'an de Grâce mil quatre cent soixante-cinq.

Elle tendit une main fébrile vers le document et hocha la tête.

Bien... merci beaucoup votre Excellence. Pour le traité, j'irai m'en informer dès la fin de notre entretien. Et euh...

Les yeux étaient rivés sur le parchemin qui lui prouvait que son projet était devenu concret. Elle n'avait jamais ressenti cela, puisque qu'elle n'avait jamais osé aller plus loin que ce qu'elle savait faire. La jeune fille inspira calmement pour se reprendre et sourit doucement. Il lui fallait désormais prendre plus confiance en elle.

Il ne me reste qu'à prendre contact avec mes homologues.

Etrange que ce sentiment mêlé de fierté et d'incertitude. Nombre de fois, son ami lui avait dit : "Tu es capable de plein de choses, ton plus gros défaut est de ne pas oser"

Je n'hésiterai pas à vous harceler de questions... même bêtes.

Un sourire et une gorgée de vin, parce qu'elle en avait besoin.